SYLVIE VERMEULEN
Sylvie Vermeulen a consacré sa vie au travail sur soi et à l’écoute des autres. Ses écrits sont nombreux et disponibles sur le site Regard conscient. Elle nous a quittés le 10 mars 2020, après une longue épreuve. Son écoute inconditionnelle nous a transformés, son exemple nous a éclairés. Nous lui en sommes immensément reconnaissants.
Debenath a écrit le 28 juin 2020
Ma très chère Sylvie,
Je ne t'ai jamais tutoyée mais aujourd'hui je suis touchée et je me sens si proche de toi, même physiquement. Janvier 2018, j'étais en Alsace et depuis janvier 2020, à Genève. Ensemble pas tout à fait un an, toutes les semaines. Une amie m'a parlé de toi et j'ai su d'emblée que tu étais la bonne personne pour m'accompagner. La révélation !!! Enfin quelqu'un qui m'explique comment marche la vie, le mécanisme sous-jacent, extraordinaire. Subjuguée par la simplicité, la cohérence et surtout le dénouement instantané. En deux séances, je suis au chevet de ma maman et son départ me laisse en paix, car j'ai pu dire et lui redonner tout ce qui lui appartenait, un vrai cadeau.
Mon père qui est parti en 2013, je lui avais écrit une lettre sans connaître le Regard Conscient et c'était au mot près. Gratitude à toi Sylvie pour cette transmission qui m'a propulsée dans une sérénité, une joie, et surtout a renforcé ma foi qu'il y a bien une autre façon de vivre et vivre ensemble! Ta démarche fait partie de moi, car elle est tellement juste. Je parle de toi, de ce que tu m'as transmis, le mode d'emploi de la vie et des relations. Tout se fait en un clin d'oeil aussi bien dénouer la pelote familiale, éducative que de changer de vie! Tu as marqué ma vie. Tu m'as permis de me libérer de mon passé et surtout de m'inscrire dans le mouvement des lois de la vie, simples, naturelles et humaines. Trois mots qui sont mon slogan, mon style de vie, ma façon d'être et qui incarnent tellement justement celle que tu es, as été et sera. Avec toute ma gratitude et ma bénédiction pour toi ma chère Sylvie, ma grande sœur de cœur et d'âme.
Merciiiii! Sandra
Isabelle a écrit le 27 juin 2020
Je voudrai dessiner pour toi Sylvie : des coeurs multicolores, des nuages avec des oiseaux qui volent, un soleil qui sourit avec des grosses fleurs au bout de chaque rayon. Je dessinerais une farandole d'enfants courant vers une colline, le premier tiendrait un ballon avec un MERCİ écrit en lettres colorés. İl y aurait une odeur de gâteau dans l'air, une pétillante énergie de vie, joyeuse, libre et rigolante. J'ai reçu des nourritures de toi, de femme à femme et d'être à être. Quand je vois un texte avec ton nom, je sais qu'il y aura de l'intensité, de la profondeur, que ça va se desserrer. Que l'humain est beau. Que l'amour, toujours, cherche à circuler comme une rivière entravée qui gonfle et enfle. Que tu es un artisan de libération. Que tes écrits vont continuer à abreuver les humains.
Tendresse et énorme câlin à Marc André, aux enfants de Sylvie et à tous ici 🧡🧡🧡🌻
Philippe a écrit le 11 avril 2020
Chère Sylvie,
Je me demande quels mots pourraient être les plus justes pour vous remercier de toutes les attentions auxquels j'ai eu droit de votre part et signifier la reconnaissance que je ressens. Me voilà plongé comme votre entourage le plus proche dans la peine, très affecté par votre disparition, et même révolté...
J'ai eu la chance de vous connaître sur une longue période et de bénéficier de votre accompagnement. Je n'ai jamais trouvé ailleurs une aide de cette qualité. Incomparable ! Grâce à vous, j'ai pu affronter des épreuves qui a priori me paraissaient insupportables, j'ai appris à distinguer l'effet des traumas passés dans mes ressentis du présent.
A votre contact, je me suis toujours senti rassuré, sans doute comme jamais quelqu’un ne m’a rassuré. Jamais je ne me suis senti jugé, toujours accueilli.
J’ai aussi admiré votre pensée, votre science de l’âme humaine, de sa construction et vos intuitions.
Votre disparition me paraît absurde, insensée. Vous aviez tant de choses à donner encore. Nos échanges m’ont énormément renforcé et reconstruit. Il me semble que j’avais encore besoin de ce que vous aviez à transmettre, de cet échange riche de vie.
Il me semble aussi que beaucoup auraient pu y trouver matière à une précieuse évolution.
Je suis sûr de transmettre à quelques-uns une partie, au moins une partie de ce que j’ai appris auprès de vous. D’ailleurs, j’ai commencé depuis longtemps.
Non que je me sente disciple, mais bien au contraire libre de faire ce choix. J’ai toujours eu en moi ce souhait de transmettre ce que je considère comme pouvant être bénéfique à l’autre. Pourvu que je puisse le faire à bon escient et dans le respect du rythme de l’autre.
Ça a été une chance de vous connaître, une grande chance !
Merci Sylvie, je suis plus fort et plus libre grâce à vous, mais vous allez me manquer…
Philippe
Chantal Armouet a écrit le 31 mars 2020
Très chère Sylvie,
Les mystères de la vie vous ont été rendus clairs au cours d’une expérience inaltérable de l’éveil dans votre jeunesse. Vous êtes dans le cœur de l’être, bien que vous ayez quitté cette terre.
Vous pouviez, mieux que quiconque, nous amener au plus profond de nous-mêmes, pour nous rencontrer, comprendre notre histoire et ses conséquences dans le présent. N’est-il pas dit : « Connais-toi toi-même et tu connaîtras l'univers et les dieux. » Inscription sur le seuil du temple de Delphes, attribuée à Socrate.
La lecture des textes que Sylvie publiait sur le site « Regard conscient » m’a permis de la découvrir. Elle savait dire que le mal est seulement le fruit de notre esprit. Que pour abandonner ce mal qui ronge nos vies et notre terre il faut revenir à l’origine de la violence subie.
Le travail est immense, certes, le senti ou le ressenti nous permet de toucher ce lieu de l’ombre et le ramener dans le présent. Celui-ci s’illumine et se modifie, nous sommes alors libérés de nos entraves.
J’ai travaillé avec Sylvie pendant plus d’un an et demi. Notre travail a été brutalement interrompu par sa tumeur. Dans mon esprit, elle reste une personne extraordinaire pour la réalisation de la Vie.
Avec ma plus grande gratitude, je remercie le destin de vous avoir rencontrée sur mon chemin
Chantal Armouet
Marie Marguerite Fassetta a écrit le 23 mars 2020
Très Chère Sylvie,
J'ai eu l'immense chance de pouvoir bénéficier de votre écoute alors que je venais de devenir maman pour la deuxième fois. Je me débattais alors avec mes deux filles et mon histoire…
Vous m'avez apporté tellement de lumière en me permettant de faire des liens avec ce que j'avais vécu et ce que je vivais. J'ai pu enfin prendre conscience de l'ampleur de ce qui m'est arrivé petite fille.
Ma vie grâce à vous Sylvie a changé et j'ai pu sentir ce que c'est que « d'être heureuse ». Merci du fond de mon cœur, jamais personne n'a été autant « avec » moi, je vous le disais à chaque séance « Je vous aime » et vous rigoliez de bon cœur!
Merci pour toutes les graines que vous avez plantées en moi!
Vous me manquez forcément énormément et pas un jour ne passe sans que je pense à vous et à « notre travail ».
Vous avez été un des plus beau cadeau de ma vie.
Marie Marguerite
Christiane Métayer a écrit le 22 mars 2020
Sylvie, chère à mon cœur,
Je suis heureuse d’être présente aujourd’hui pour ton départ, et de t’accompagner par ces quelques paroles.
Un certain jour de l’année 1976, la Vie t’a placée sur ma route et j’ai senti très vite le cadeau pour moi dans cette rencontre. Un accueil immédiat et réciproque nous a permis rapidement de faire connaissance.
Ta personnalité si pétillante et surtout si déterminée m’a de suite enthousiasmée. Ton authenticité, ton courage me touchaient beaucoup : tu osais ! J’étais profondément interpelée par ton puissant désir de vérité et de conscience. Tu cherchais sans relâche ; tu remettais en question avec opiniâtreté ; tu avançais avec courage. Je me sentais bousculée au plus profond de mes retranchements, mais j’aimais t’écouter et être avec toi.
Je me sentais « boostée » dans mes élans de vie ; ton puissant désir de te libérer faisait écho en moi. J’ai beaucoup appris en ta présence, grâce à ton amour et ton infinie patience ; grâce à ton précieux accompagnement et ta belle écoute, j’ai grandi.
J’étais très sensible à ta magnifique présence de maman auprès de Maëla, Robin et Aurélien. Etre témoin de cet accueil inconditionnel et de cet amour absolu m’éprouvait beaucoup et me donnait aussi énormément de Joie. Ce cheminement pendant toutes ces années auprès de toi, auprès de vous, a été des plus révélateurs pour l’Eveil de mon Etre profond et des plus enrichissants de ma vie.
Quel bonheur Sylvie de t’avoir revue en septembre dernier et surtout de ces retrouvailles dans l’Amour et la Vérité ! Je suis revenue chez moi avec la Présence de Paix, de Lumière d’Amour qui émanait de tout ton Etre et que j’éprouvais aussi.
C’était délicieux !
Pour celle que tu as été avec moi,
Pour ce que tu as réveillé, révélé en moi,
Toute ma gratitude Sylvie !
Je t’accompagne et te souhaite un
Beau et merveilleux voyage !
Je t’aime.
Le 13 mars 2020
Delphine Joubert a écrit le 21 mars 2020
Merci Sylvie Vermeulen pour vos textes, rochers dans la mer mouvementée.
Quelle justesse ! Quel réconfort de vous lire!
Éclairer ses contemporains, c’est en quelque sorte toucher l’éternité.
Mes sincères condoléances
Claire V. a écrit le 15 mars 2020
Sylvie, je t'ai croisé brièvement 2 fois. Une fois à Paris, où tu m'avais partagé ta confiance et ta lumière sur l'allaitement long, tes mots sont restés gravés dans ma mémoire, doux et bienveillants. La 2ème fois, à Lyon par hasard au salon Primevère, où nous avions échangé quelques mots, qui encore m'ont aidé à être le "témoin lucide et secourable" dont parle Alice Miller pour les enfants que j'ai pu croiser victimes de la violence de leurs parents...
Les 2 fois, Sylvie, tu as eu les mots justes, simples, qui ont marqué mon coeur.
Je pense à tes enfants et à Marc-André. Mais je sais que ta lumière continue et continuera de nourrir leur coeur, ainsi que celui de ceux qui ont croisé ton chemin. Avec toute mon affection.
Marc-André Cotton a écrit le 13 mars 2020
Sylvie Chérie,
Comme il est difficile de résumer en quelques mots tout ce que tu nous as apporté !
Tes éclats de rire communicatifs, ta joie de vivre, ton écoute et surtout l’expression de ta conscience.
En quittant ta Normandie natale pour le Pays basque, voici près de quarante ans, tu avais dit : « Il n'y a pas assez d'amour ! » Tu as mis 800 kilomètres entre toi et cette première partie de ta vie pour faire ce que tu voulais faire : étudier la psychologie humaine, comprendre tes contemporains et finalement apprendre à les aimer.
Lorsque je t'ai rencontrée, tu manifestais cet amour à l'égard de tes enfants, que tu as souhaité accueillir dans la bienveillance et instruire dans la famille. Ce sont aujourd'hui de belles personnes sur leur chemin de vie.
Tu offrais déjà de ton temps à l'écoute des autres, dans un contexte thérapeutique dont nous avons tous bénéficié. Je me souviens de longues séances d'accompagnement au cours desquelles je me suis peu à peu retrouvé. Où j'ai réalisé que je pouvais être aimé.
Tu as bravé tous les interdits parentaux pour avancer et faire face à nos douloureuses histoires personnelles. En pensant à ce que nous avions vécu dans l’enfance, tu disais systématiquement : « C’est horrible ! C’est monstrueux ! » Il m'a fallu du temps pour réaliser qu’effectivement tout cela avait été horrible et que ces souffrances résiduelles se mettaient au travers de nos existences, nous empêchaient de vivre. Mais que l'on pouvait s'en libérer !
Tu n'avais alors d'autres préoccupations que celle-ci : se libérer par ce que tu appelais « la thérapie ». Une approche finalement simple d’écoute inconditionnelle qui nous a peu à peu reconnectés à notre dimension d'êtres sensibles et conscients. Mais l’écoute inconditionnelle est si rare !
C'est ce travail qui a été la base de notre relation. Un travail qui t'a mené jusqu’à Lalleyriat où nous avons poursuivi les mises au jour de nos dynamiques inconscientes. Tu nous as légué des outils novateurs, inédits, pour poursuivre l'exploration de nous-mêmes au quotidien. Aujourd'hui, nous savons ce qu'est une remontée émotionnelle, un rejouement, un schéma de comportement. Ce que tu appelais le senti ou notre processus de réalisation. Mais à l'époque, ces mots nous semblaient incongrus, inadaptés. Quelle force il t’a fallu pour faire face à nos résistances et rester dans l’écoute !
Tu as souhaité poursuivre en ouvrant un cabinet, toi qui avais souvent été dernière de la classe ! Un défi dans lequel nous avons pu t’accompagner. Tu as tissé des liens avec de nouvelles personnes souhaitant faire ce travail. Elles te témoignent aujourd’hui leur reconnaissance. À ces personnes qui ne peuvent être présentes ici, j'ai annoncé la nouvelle de ta disparition prématurée et voici certains de leurs retours :
« Le travail que j'ai entrepris avec Sylvie a littéralement sauvé ma vie et celle de ma fille ainsi que changé mon regard sur moi et sur mon histoire. Il n’y a pas un jour où je ne pense pas à elle. »
« L'accompagnement que j'ai vécu avec Sylvie m'a touché au plus profond de mon être et m'a permis de ressentir ce que signifie, dans une vie humaine, être véritablement accueilli, entendu, compris, reconnu, éclairé. Cette expérience unique a modifié mon rapport à moi-même et ma relation aux autres. Je la remercie. »
« Sylvie m'a accueilli à bras ouverts comme jamais personne ne l'avait fait et elle a fait germer en moi l'idée que ma conscience existait et qu'elle méritait de l'attention. Sa générosité m'a transformée. »
Sylvie Chérie, comme j'aurais voulu que cette conscience te permette de vivre encore de longues années, car tu avais tant à apporter au monde ! Je doute encore du sens de l'épreuve que nous venons de traverser. Mais une chose est certaine : elle nous a rapprochés, elle nous a fait grandir.
Témoin de ton calvaire, j’ai vu la force qu'il t'a fallu pour « être avec » ta maladie, comme tu le disais, non pas lutter contre elle, mais « être avec » – alors que tu voyais déjà tes forces diminuer. Au cours de ces dix mois passés à la Résidence du Verger, entourée de personnes plus âgées, cabossées par la vie et parfois handicapées, tu as gardé toutes tes facultés d’écoute. Beaucoup t’admiraient et te pleurent aujourd’hui.
De cette période de transition, de ta « fin de vie » comme on dit, je garde des souvenirs d’une rare intensité. Une intimité qui s’épanouit même en l’absence de mots qui t’ont finalement fait défaut ; une présence à l’autre indifférente à tes infirmités ; un lâcher-prise qui a fini par s’imposer à moi pour que j’accepte l’inéluctable.
Je me souviens de notre première et de notre dernière nuit. Dans les deux cas, la douceur, la chaleur, la présence inconditionnelle. Mais il y a quelques jours, tu es passée sur l’autre rive et j’ai senti ton dernier souffle. Non pas la fin d’une relation, mais le début d’une nouvelle. Comme dans un accompagnement.
Nous allons perpétuer ton héritage spirituel. Pour ce qui me concerne, je t’en fais la promesse. Ta mort nous oblige à grandir, à lâcher les attentes que nous avions posées sur toi. À nous libérer de nos attachements. « La conscience n’est pas le fait d’une seule personne ! disais-tu en voyant ma souffrance. Le défi n’est pas de vivre seul, mais de vivre ! » Et c’est bien ce qui nous fait le plus peur.
C’est une très belle âme que nous laissons s’envoler aujourd’hui. Ton sourire nous dit que nos belles âmes t’entourent aussi pour ce nouveau voyage. Tu nous quittes trop vite, mais tu restes avec nous et nous t’en sommes tellement reconnaissants.
Sylvie Chérie, nous te voyons partir en paix avec nous-mêmes.
La Balme de Sillingy (74), le 13 mars 2020