Résumé : Ce compte-rendu propose une synthèse des travaux présentés lors du colloque Misopédie 2, organisé à l’université de Limoges les 9 et 10 octobre 2025. Sans prétendre à l’exhaustivité, il vise à mettre en lumière les principaux apports de ces deux journées, afin de rendre accessible la richesse et la diversité des perspectives ouvertes sur la misopédie.
En ouverture de l’après-midi du jeudi qui se tient à la Faculté de Lettres et Sciences humaines, l’organisatrice de ces deuxièmes journées consacrées à la domination adulte, Cécile Kovacshazy, rappelle l’importance de reconnaître enfin la misopédie – littéralement haine des enfants – comme un objet légitime de recherche, « un impensé collectif » qui fait son entrée dans les universités. Elle invite à dépasser l’indignation face aux affaires récentes, comme celle de Notre-Dame de Bétharram, pour comprendre les mécanismes structurels qui rendent ces violences possibles. La misopédie, souligne-t-elle, est un système qui verrouille la parole des enfants et légitime leur mise à l’écart. En évoquant « l’enfance comme construction sociale artificielle », elle ouvre un questionnement large sur les rapports de domination et sur les formes de contrôle – voire d’archi-contrôle – qui s’exercent sur les corps et les voix des plus jeunes.
Misopédie, adultisme et déshumanisation des enfants
L’intervention de John Wall, professeur à l’université Rutgers Camden (New Jersey) et directeur du Childism Institute, souligne l’apport majeur du childism et des childhood studies anglo-saxonnes pour comprendre la domination adulte. Il montre comment des injonctions banales comme « Don’t be childish, grow up! » participent à dénigrer les enfants, dans un contexte états-unien marqué par de fortes violences à leur égard et par la montée d’un adultisme populiste. Wall analyse la misopédie selon trois angles complémentaires. Sur le plan ontologique, il rappelle que l’opposition binaire adulte/enfant — héritée des histoires religieuse, esclavagiste et coloniale — construit l’enfant comme un être « non civilisé », voire comme un « autre » pré-humain dont l’humanité serait incomplète. D’un point de vue épistémologique, il montre combien les enfants continuent d’être perçus comme dépourvus de savoirs légitimes, enfermés dans la figure de la « page blanche » à qui l’on refuse l’accès à la connaissance. Enfin, sur le plan politique, il met en lumière la manière dont cette disqualification structurelle maintient les enfants dans une position d’objets du pouvoir adulte, jusqu’au refus de considérer leur participation démocratique. La misopédie apparaît ainsi comme un système actif de déshumanisation, enraciné dans le patriarcat, dont la critique permet aussi de dévoiler les logiques du sexisme, du racisme et d’autres formes de domination.
© photos Eleanore Massar et Lucas Leniaud
L’exposé de Maëva Herriau, doctorante en philosophie, invite à désessentialiser l’enfance en interrogeant les représentations sociales qui façonnent notre regard sur les plus jeunes. Ces systèmes de croyances – l’enfant à protéger, l’enfant innocent ou agaçant, pur ou sale – entretiennent un mépris diffus et masquent l’égalité morale pourtant reconnue en droit entre enfants et adultes. Herriau souligne que les enfants restent « la dernière catégorie à avoir un statut inférieur », alors même qu’ils disposent d’un accès spécifique à certains « special goods » comme la créativité ou la spontanéité. Pour transformer ces représentations, elle propose d’articuler observation et réflexion critique : comment sont réellement les enfants, et que projetons-nous sur eux ? Passer du mépris à la considération suppose de sortir des stéréotypes, mais aussi de questionner des notions centrales comme celle d’éducation et les leviers possibles d’un changement social plus large.
Dans une perspective radicalement critique, le philosophe Bertrand Stern dénonce la manière dont l’enfance est construite comme une catégorie déficitaire, justifiant une ségrégation subtile et un encadrement permanent. Il rappelle que l’enfant – littéralement celui qui ne parle pas –, est historiquement perçu comme un être défaillant qu’il faudrait orienter vers un futur supposé meilleur, au prix d’une stigmatisation qui légitime l’entreprise éducative elle-même. Cette logique traverse tant la sphère familiale – où l’on parle de « mon enfant » comme d’une possession affective – que l’État-providence, investi d’un rôle paternaliste. Pour Stern, l’obligation scolaire dès 3 ans illustre cette dérive : elle entérine le statut d’une enfance à façonner et prive les jeunes d’une véritable parole sur leur propre existence. Contestant les chartes et conventions qui entérinent cette vision minorante, il appelle à abolir la catégorie même d’enfant pour recentrer le débat sur le respect de la dignité de tout humain. Stern plaide ainsi pour une remise en cause profonde des institutions éducatives et de leurs violences structurelles, afin de « sortir du vestige de l’enfance » et de reconnaître l’autonomie des sujets dès leurs premiers instants de vie.
Violences sexuelles et impensés des sciences humaines
La communication du psychiatre et anthropologue Daniel Delanoë interroge la présence de la misopédie au cœur même de la tradition psychanalytique. Il met en évidence un double héritage : d’un côté, l’intuition précoce de Freud sur la réalité des traumatismes sexuels – ce « caput nili » de la neuropathologie – et, de l’autre, son revirement ultérieur qui conduit à disculper les adultes abuseurs et à disqualifier la parole des victimes. Delanoë revient notamment sur le cas Dora, où Freud interprète les dires de sa patiente à travers ses propres théories, jusqu’à présenter sa résistance comme un signe de névrose. Cette bascule ouvre la voie à une psychanalyse « misopède », prolongée par des figures comme Lacan ou Dolto, qui attribuent aux enfants un rôle dans ce qui leur est infligé. Delanoë s’appuie également sur les travaux de Dorothée Dussy pour montrer que cette tradition participe d’une culture de l’inceste et du viol, où les dominations ne sont jamais pensées comme telles. Il souligne toutefois que, parallèlement à cette tradition dominante, une psychanalyse critique existe, plus attentive aux vécus traumatiques et compatible avec une approche enfantiste et féministe. Certain·es patient·es témoignent ainsi avoir trouvé, auprès de praticiens s’inscrivant dans cette orientation, un espace réellement soutenant, en rupture avec les interprétations disqualifiantes de la psychanalyse classique.
© photos Eleanore Massar et Lucas Leniaud
Dans un prolongement de la critique formulée par Delanoë, la présentation de Laurine Pinazo, doctorante, examine à son tour les angles morts des sciences humaines face au tabou de l’inceste et à la domination adulte. Elle rappelle que la définition même de l’inceste a varié : d’abord crime moral, puis interdit d’alliance, il est progressivement redéfini comme crime sexuel. Mais l’anthropologie structurelle, notamment avec Lévi-Strauss, maintient un angle mort majeur : l’enfant y apparaît comme un simple objet d’échange entre hommes, dépourvu d’existence propre. Pinazo mobilise également les travaux de Dorothée Dussy pour montrer en quoi cette « théorie de l’inceste » invisibilise les violences sexuelles intrafamiliales et participe d’une misopédie profondément enracinée dans les sciences humaines. Elle discute également l’ambivalence de Foucault, qui critique l’âgisme tout en soutenant publiquement la décriminalisation de la pédophilie, et revient sur la rhétorique du « rapt pédérastique » censé émanciper l’enfant par l’amour, ressort fallacieux et misopède par excellence. À travers cette analyse, Pinazo dévoile combien les cadres théoriques dominants ont contribué à naturaliser l’inégalité entre adultes et enfants et à rendre indicible la violence incestuelle.
Angles morts théoriques et controverses philosophiques
Tout autre décor pour la journée de vendredi, qui débute dans l’hémicycle de la Maison de la région Nouvelle-Aquitaine, grâce à un financement public témoignant de l’intérêt suscité par la thématique de la domination adulte. La présentation d’Elsa Roland, maîtresse de conférence en sciences de l’éducation à l’université libre de Bruxelles, propose une lecture foucaldienne et intersectionnelle de la misopédie, en s’appuyant sur ses travaux consacrés à la généalogie des dispositifs scolaires et éducatifs en Belgique. Rappelons qu’une approche intersectionnelle analyse simultanément plusieurs rapports de domination – genre, classe, race, âge – pour comprendre comment ils se croisent et se renforcent. Roland montre ainsi comment l’enfance se construit historiquement au croisement de l’âgisme et du validisme, à travers des rapports d’assujettissement qui varient selon la classe, la race ou le genre. Revisitant Foucault, elle met en évidence la « colonisation de la jeunesse » par les institutions pédagogiques : clôture des espaces, discipline des corps, direction constante du maître, mais aussi disciplinarisation des familles via l’alliance entre médecine et normes bourgeoises. Elle mobilise également les analyses de Federici et de Stoler pour souligner combien la production de l’enfance est liée aux formes de domination s’exerçant sur les femmes, et inscrite dans des logiques coloniales et raciales. Son approche met ainsi en lumière une misopédie institutionnelle complexe, consubstantielle à d’autres systèmes de domination, et interroge la manière dont certaines alternatives éducatives reproduisent elles aussi ces rapports de pouvoir.
© photos Eleanore Massar et Lucas Leniaud
La communication de Marie-Dominique Garnier, professeure d’Étude de genre à l’université Paris-VIII-Vincennes, revient sur la manière dont plusieurs philosophes ont abordé — ou contourné — la question de l’enfance. Elle met en lumière un paradoxe persistant : tandis que ces auteurs interrogent des notions comme la pudeur, la minorité ou le vivre-ensemble, ils laissent le sujet enfant largement hors champ, ou l’abordent à travers des catégories floues qui invisibilisent son existence propre. Les ambiguïtés historiques de certains d’entre eux, qui se sont exprimés de façon problématique sur la sexualité des mineurs ou ont publiquement soutenu des positions aujourd’hui contestées, suscitent une mise en cause de leur crédibilité par le public, rendant difficile toute prétention à une analyse neutre de la domination adulte. Pour Garnier, cet héritage théorique fragilisé oblige à revisiter les concepts mêmes d’enfant, de mineur ou de minorité, afin de comprendre comment ces catégories ont servi à masquer la domination adulte plutôt qu’à la penser réellement.
Rapports de pouvoir à l’école et dans les loisirs
Dans sa contribution, Claire Cossée, maîtresse de conférence en sociologie à l’université Paris Est-Créteil, explore les apports d’une perspective enfantiste dans les sciences sociales, en dialogue avec les théories féministes. Elle s’appuie sur Sara Ahmed pour montrer comment les points de vue minoritaires – ici ceux des enfants – permettent de déplacer les cadres analytiques traditionnels. Cossée dresse d’abord un état des lieux marqué par une prédominance de la philosophie sur la sociologie dans les approches enfantistes, ainsi que par la réception encore mitigée des childhood studies en France, souvent méconnues ou mal comprises. À partir d’une enquête de terrain menée dans une école Freinet, elle met en évidence la manière dont les enfants vivent les rapports de pouvoir scolaires : horaires imposés, amitiés comme ressources, séparation des fratries, violences ordinaires d’une institution perçue tour à tour comme « école-prison » ou « collège-enfer ». Elle montre aussi comment la misopédie institutionnelle se déploie dans des gestes quotidiens – aménagements, règles, modes de séparation – qui façonnent silencieusement la vie des enfants. Pour Cossée, l’enjeu est de réintégrer véritablement les childhood studies au sein des recherches féministes et sociologiques, afin de mieux comprendre les ressorts structurels de la domination adulte et de redonner toute sa place à la parole des enfants.
L’exposé de Juliette Müller Kos, ancienne animatrice et aujourd’hui bibliothécaire, porte sur la manière dont les conflits entre enfants sont gérés en centre de loisirs, et sur la dimension profondément misopède des pratiques éducatives ordinaires. À partir d’une enquête menée sur son lieu de travail, elle montre comment les interventions adultes – souvent présentées comme nécessaires pour « aider à grandir » – participent en réalité d’un « désempouvoirement » des enfants : monopolisation de la gestion des conflits, recours à la punition ou à l’isolement, hiérarchisation stricte du temps qui valorise les activités au détriment de la résolution autonome des tensions. Cette logique repose sur plusieurs mythes misopèdes : l’enfance comme période inachevée nécessitant apprentissage émotionnel ; l’idée que les enfants seraient trop innocents ou trop immatures pour gérer leurs différends ; ou encore des stéréotypes sexistes et racistes qui orientent les interprétations des comportements. Müller Kos met en évidence que ces dispositifs répressifs empêchent l’expression de la conflictualité et masquent les causes sociales et matérielles des tensions – manque de ressources, espaces inadéquats, organisation contraignante. La misopédie apparaît ici comme un cadre d’analyse particulièrement opérant pour comprendre la fonction sociale de ces interventions, qu’elles relèvent d’une logique réformiste ou d’une critique plus radicale de la séparation entre adultes et enfants.
© photos Eleanore Massar et Lucas Leniaud
Doula, éditrice et militante écoféministe, Daliborka Milovanovic s’inscrit dans une perspective matérialiste et profondément critique de l’institution scolaire. Donnée en visioconférence, sa présentation décrit l’école comme un dispositif qui nie systématiquement la réalité des corps enfantins, les réorganise, les discipline et les façonne jusqu’à produire des êtres adaptés aux exigences productivistes de la société. Les enfants, dit-elle, marchent chaque matin « tels des robots » vers une institution qui capture leur temps, leur énergie, leur attention – et souvent leur santé. L’école colonise leurs corps et leur intimité à travers l’emploi du temps, qui vole aux enfants la part la plus précieuse de leur vie : leur propre temps, celui dont les adultes eux-mêmes manquent tant. Cette amputation quotidienne engendre, selon elle, des « vies affaiblies », des existences réduites à des demi-vies. La prétention de l’école à agir « dans l’intérêt supérieur de l’enfant » relève pour Milovanovic d’un mensonge structurel, car cette institution impose une obligation qui contredit frontalement le droit à l’instruction libre, en légitimant la contrainte sous couvert de bienveillance. Elle rappelle que la scolarisation obligatoire est historiquement un outil de contrôle social destiné à « parquer les pauvres » et à prévenir les révoltes. Rien, selon elle, ne justifie une telle effraction dans la vie des enfants, ni l’idée de consentement ni celle de nécessité éducative. En conclusion, elle appelle à reconnaître l’ampleur des violences structurelles infligées aux enfants et à se demander ce que nos propres corps réclameraient après une journée d’école – signe que ces violences sont encore largement invisibilisées.
Entre développement biologique et infantilisation
Consacrée aux particularités du développement humain, l’intervention de Rodolphe Dumouch, de l’Observation de la violence éducative ordinaire (OVEO), rappelle combien notre espèce se distingue par sa néoténie et son hypermorphose : nous conservons longtemps des caractéristiques juvéniles, tout en développant un cerveau dont la croissance postnatale est exceptionnelle. Contrairement au mythe de « l’inondation hormonale » qui dominerait l’adolescence, Dumouch insiste sur des processus moins spectaculaires mais décisifs, comme la perte de neurones à l’adolescence, signe d’un remodelage profond et non d’une simple explosion hormonale. Il avance l’hypothèse que certaines corrélations observées entre comportements et développement biologique pourraient avoir une origine sociale ou culturelle, invitant à relativiser les interprétations strictement naturalistes. Enfin, il rappelle que le cerveau humain est un organe immature mais remarquablement performant, dont la plasticité permet d’énormes capacités d’adaptation tout au long de l’enfance et de l’adolescence.
La dernière communication du colloque, donnée en visioconférence par Maialen Berasategui, historienne, proposait une généalogie critique du concept d’infantilisation. Elle montre que ce terme naît au XIXᵉ siècle dans le champ médical, où « l’infantilisme » devient une catégorie pathologique fondée sur la hiérarchie adulte/enfant, avant d’être repris dans les luttes politiques pour désigner tout traitement jugé indigne d’un adulte. Être traité « comme un enfant » devient ainsi une manière de nommer une atteinte au statut adulte – présupposant implicitement que l’enfance constitue une condition inférieure. Berasategui souligne que le concept d’infantilisation fonctionne aujourd’hui comme un fourre-tout âgiste, souvent mobilisé sans questionner ce qu’il implique réellement pour les enfants eux-mêmes. Certaines tentatives d’étendre la notion à d’autres rapports de domination créent selon elle une confusion conceptuelle qui reconduit plus qu’elle ne critique la hiérarchie adulte/enfant. En conclusion, elle invite à abandonner ou refonder radicalement ce concept pour éviter de perpétuer les logiques de domination qu’il prétend analyser.
Voix des enfants et synthèse finale
Pendant tout le colloque, un petit groupe d’enfants a réalisé des interviews en vue d’un prochain podcast, où ils comptent se demander : qu’est-ce que la misopédie ? Accompagnés par Nina, qui se contente de faciliter l’organisation sans orienter leur regard, ils témoignent d’une expérience journalistique originale : ce sont les enfants qui choisissent les sujets, posent les questions, débattent, s’interrompent et décident de ce qu’ils veulent partager. L’adulte n’est là que pour soutenir techniquement et dit elle-même devoir lutter contre sa propre censure – tant les enfants savent ce qu’ils veulent dire. Ils racontent leurs épisodes précédents – Qu’est-ce qu’un journal ?, L’univers est-il infini ?, Pourquoi les humains polluent ? – et expliquent qu’ils préfèrent enregistrer « dans les bois » où ils se sentent bien. Ils revendiquent aussi le droit de ne pas choisir des thèmes pour que les adultes soient contents. Quand on leur demande leur idéal, l’un répond spontanément : « Un podcast sans adultes ! » Ce moment simple et vivant donne à voir des enfants qui prennent leur place, qui interrogent la misopédie avec leurs mots, et qui construisent un média à leur image.
© photos Eleanore Massar et Lucas Leniaud
La séance de conclusion, animée par Cécile Kovacshazy, ouvre un temps de discussion libre avant la clôture du colloque. Elle rappelle le sens de ces journées : penser la misopédie comme un enjeu transversal, reliant les écosystèmes naturels et humains, et soulignant l’importance du dialogue entre université et terrain. Plusieurs interventions du public pointent la nécessité de traduire ces analyses en changements politiques concrets, notamment dans un contexte où la France apparaît en retard sur la reconnaissance des droits des enfants. Les échanges abordent aussi les différences internationales en matière de statuts de minorité, la question du droit de vote des jeunes, les avancées récentes concernant les droits des personnes intersexes, et l’importance d’un cadre juridique et éthique cohérent fondé sur la dignité de la personne. Enfin, un appel est lancé pour trouver des juristes et avocat·es susceptibles de porter ces enjeux sur le terrain légal. Cécile Kovacshazy conclut en annonçant que les actes du colloque seront publiés et que la prochaine édition portera sur les représentations de la misopédie dans la fiction, les arts et la littérature.
Marc-André Cotton
© M.A. Cotton – 10.2025 / regardconscient.net
Séparer, contenir, surveiller : des structures élémentaires de la domination adulte sur les jeunes
La domination adulte – ou adultisme – est un système de valeurs dans lequel les enfants ont une place inférieure et le statut des adultes constitue une sorte de finalité. Elle peut être vue comme une structure matricielle qui justifie l’existence d’autres dominations reflétant plus largement la hiérarchie patriarcale de nos sociétés.
(11/2024)