Les publications ci-dessous ont contribué à l’élaboration du projet Regard conscient et nous en recommandons la consultation.
PARENTS PORTEURS DE PAIX
Robin Grille, Le Hêtre-Myriadis, 2024. (commander ce livre)
Depuis la parution de la seconde édition anglaise de Parenting for a Peaceful World, en 2013, la marche du monde semble s’être accélérée, bouleversant nos certitudes et nous laissant parfois sans voix devant le spectacle de tensions grandissantes, de drames humains portés jusqu’aux seuils de nos foyers, suscitant des sentiments d’insécurité et de vulnérabilité que nous aurions sans doute préféré maintenir à distance. La guerre en Syrie a vu déferler sur l’Europe une vague migratoire sans précédent inspirant un retour des nationalismes ; de sanglants attentats ont suivi la création de l’État islamique et frappé le cœur de nos démocraties ; aux États-Unis, la présidence de Donald Trump a entraîné une polarisation des opinions accompagnée d’une inquiétante visibilité des populismes partout dans le monde ; l’épisode anxiogène de la Covid-19 ; la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine sur fond d’un réchauffement climatique désormais perceptible et la dramatique résurgence du conflit israélo-palestinien ont eu raison de toute vision réconfortante pour l’avenir de l’humanité. De prime abord, rien ne parait donc plus éloigné de la réalité que cette proposition de Robin Grille, extraite du dernier paragraphe de son livre : « La paix dans le monde n’est pas seulement un but parfaitement à notre portée, c’est un objectif modeste. » (lire plus)
LE GÉNIE DE L’ÊTRE ET AUTRES ÉCRITS
Sylvie-Béatrice Vermeulen, Le Hêtre-Myriadis, 2021. (commander ce livre)
Cet ouvrage retrace l’itinéraire d’une exploration singulière de l’âme humaine. Sylvie-Béatrice Vermeulen a consacré sa vie à l’accompagnement thérapeutique. La profondeur de nos blessures d’enfance et la rigidité de nos structures d’adaptation rendent nécessaire un important travail sur soi. Dans ce chemin de réalisation, elle a élaboré des outils de compréhension inédits que confortent les plus récentes découvertes en neurosciences affectives, questionnant le sens des dynamiques menant à la répétition de situations traumatisantes.
L’autrice constate ainsi que la croyance du « Mal en l’Homme » est fortement enracinée dans nos mémoires collectives, mais qu’elle n’a pas pénétré l’âme de l’enfant. Elle nous invite à mettre en cause toutes les formes d’abus et de maltraitance, mais aussi les torsions et manipulations infligées aux enfants au nom de l’obéissance et de l’éducation au refoulement. Au-delà des hypothèses posées par les théoriciens de l’attachement, aujourd’hui largement acceptées, ou de la découverte plus récente du rôle des neurones miroirs dans la capacité du tout-petit à éprouver de l’empathie, elle nous propose de reconnaître en l’enfant l’expression d’une sensibilité agissante.
Ce corpus d’une rare cohérence intéressera toute personne désireuse de comprendre les ressorts de nos mécanismes inconscients et de progresser dans la connaissance des enjeux de nos histoires familiales et personnelles. A fortiori, il éclairera celles et ceux qui ont pour vocation d’accompagner leur patientèle sur un chemin de réalisation. Car tout au fond, nous restons plénitude, conscience, amour et vérité et c’est sur ces dispositions naturelles que Sylvie-Béatrice Vermeulen fondait sa qualité d’écoute. (lire plus)
LE TRANSGÉNÉRATIONNEL DANS LA VIE DES CÉLÉBRITÉS
Sous la direction de Thierry Gaillard, écodition, 2015. (commander ce livre)
L’analyse transgénérationnelle de la vie de personnalités et célébrités révèle les causes et significations de destins extraordinaires. En revenant sur des histoires parfois déjà connues, mais pas toujours bien comprises, cet ouvrage collectif nous invite à comprendre, derrière les apparences, le fonctionnement des lois transgénérationnelles. Pertinentes, lumineuses, inouÏes, ces analyses démontrent de quelle manère notre présent et nos agissements sont parfois conditionnés par d’anciens évènements qui n’avaient pas été intégrés par nos aïeux.
Ce livre réunit des spécialistes en analyse transgénérationnelle issus de différentes écoles. Sa thématiques « grand public » leur a donné une occasion de partager leurs passions pour le renouveau d’une ancienne science. Respectueuse de nos racines, cette discipline nous aide à tirer profit de nos expériences de vie pour mieux nous comprendre.
INTRODUCTION A LA PSYCHOLOGIE PÉRINATALE
Dr Ludwig Janus, Le Souffle d’Or, 2015. (commander ce livre)
Comment vivons-nous les neuf premiers mois de notre vie dans le ventre maternel? Que se passe-t-il pendant et juste après la naissance? Comment ces expériences originelles sont-elles assimilées par l’individu, socialement et culturellement?
Eminent spécialiste de la psychologie prénatale, Ludwig Janus entreprend de réévaluer l’impact de l’expérience périnatale sur la vie psychique de l’individu. Couvrant près d’un siècle de recherches, il propose une synthèse des découvertes scientifiques démontrant l’importance biographique de la vie intra-utérine et de la naissance. Nos toutes premières expériences influent sur notre vie, notre comportement, notre façon d’aborder le monde et la société, mais aussi nos convictions et conceptions culturelles.
Des outils pour une compréhension approfondie du vécu de l’enfant au début de sa vie : une panoplie précieuse pour aborder la période si cruciale de la grossesse et de la naissance. (lire une interview du Dr Janus).
VINGT SIÈCLES DE MALTRAITANCE CHRÉTIENNE DES ENFANTS
Olivier Maurel, éditions encretoile, 2015. (commander ce livre)
Avant Jésus, aucun philosophe, aucun penseur, aucun fondateur de religion, n’a parlé des enfants comme il l’a fait, et ne leur a accordé une aussi grande importance. Mais ses paroles sur les enfants sont restées en friche. Ni les disciples, ni les premiers théologiens, ni les membres influents de l’Église au cours de ses vingt siècles d’existence, n’en ont vraiment accepté le sens profond. Sous l’influence de quelques grands noms de l’histoire de l’Eglise, les théologiens ont édifié un véritable barrage idéologique. C’est le dogme du péché originel, qui a interdit l’accès à la signification essentielle des paroles de Jésus et à leur application. Ainsi, l’Église a-t-elle pratiqué dans ses institutions, et parfois conseillé aux parents pendant vingt siècles, des méthodes d’éducation brutales. Les scandales actuels de maltraitance n’ont rien de nouveau. La seule nouveauté, c’est qu’aujourd’hui les victimes parlent. Que l’on soit lié ou non à Jésus par la religion, la redécouverte de ses paroles sur les enfants peut redonner sens et force à son message. Près de deux-mille ans avant Maria Montessori, Célestin Freinet, Janusz Korczak, ses paroles ouvraient des voies à une éducation des enfants respectueuse et bienveillante. Elles sont en harmonie avec les découvertes les plus récentes sur le développement du cerveau et sur les compétences innées des enfants. Ce livre n’est en rien un pamphlet anti-religieux. Il montre seulement qu’aucune religion, si grande fût-elle, ni d’ailleurs aucun agnosticisme ou athéisme, ne peut améliorer le sort de l’humanité, s’ils ne sont pas fondés sur l’amour des enfants et le respect de leurs comportements relationnels. Il montre aussi qu’une sincère attention à l’adresse des enfants passe par la redécouverte de l’enfant que nous avons été. (lire plus)
VIOLENCES PSYCHOLOGIQUES, COMPRENDRE POUR AGIR
Sous la direction de R. COUTANCEAU et J. SMITH, Dunod, 2014. (commander ce livre)
Édité par Dunod, cet ouvrage collectif se penche sur les violences psychiques exercées dans les « espaces clos » comme le couple, la famille, les milieux éducatifs ou professionnels. Ce phénomène complexe est d’abord analysé sous les angles du droit et du dépistage. La coresponsabilité du corps social est cependant très vite évoquée. Une enquête mentionne la prévention des « douces violences » dans les milieux de la petite enfance par exemple; un autre texte parle des violences psychologiques en périnatalité. Plusieurs articles soulignent les conséquences de la maltraitance sur nos sociétés et l’importance d’une parentalité positive dans la prévention de la violence. Vous ne serez donc pas surpris d’apprendre que trois rédacteurs de PEPS ont apporté leur contribution à ce livre ! (lire la contribution de M. A. Cotton)
LE VRAI « DRAME DE L’ENFANT DOUÉ » - LA TRAGÉDIE D’ALICE MILLER
Martin Miller, PUF, 2013. (commander ce livre)
Publié en langue allemande en 2013, le livre de Martin Miller explore « la tragédie » vécue par la jeune Alice Miller une figure aujourd’hui reconnue pour son engagement en faveur des enfants autant que les blessures intimes de son auteur. Le fils aîné de celle qui fustigea le déni de la psychanalyse à l’endroit de la violence parentale se donne en effet pour projet de révéler les défaillances de sa propre mère envers lui, tout en mettant au jour l’impact des traumatismes de la guerre sur leur douloureuse relation. Non dénué de colère et d’amertume, mais avec le recul d’un travail thérapeutique manifeste, cet ouvrage offre une perspective émouvante sur la transmission intergénérationnelle de la souffrance dont Alice Miller a si justement décrit les mécanismes. (lire plus)
AU NOM DU PERE - LES ANNÉES BUSH ET L’HÉRITAGE DE LA VIOLENCE ÉDUCATIVE
Marc-André Cotton, L’Instant présent, 2014. (commander ce livre)
Après le traumatisme du 11 Septembre 2001, les Américains ont suivi l’administration Bush dans sa volonté d’augmenter les dépenses militaires pour contrer la « menace terroriste » et attaquer l’Irak afin de faire main basse sur les richesses pétrolières. Les tortures d’Abu-Ghraib et de Guantámano ont montré à quelles extrémités le pouvoir alors en place à Washington était prêt à céder pour parvenir à ses fins. Tant d’animosité belliqueuse va pourtant au-delà des appétits d’une ploutocratie a priori insatiable : il y a d’autres motivations plus profondes.
Le livre de Marc-André Cotton est une brillante enquête, toujours claire et précise, à la recherche de ces motivations inavouées, au sein de la caste dirigeante américaine comme dans la population si prompte à accepter de voir ses libertés bafouées au nom d’une prétendue « sécurité ». Victimes des schémas de soumission installés dans l’enfance par la violence de leur éducation, les Américains n’ont pas su s’opposer à la brutalité que leurs dirigeants entendaient mettre en œuvre sur la scène internationale. Nos comportement d’adultes remontent en effet à l’enfance, lorsque pour survivre, nous étions forcés de nier notre conscience face à des parents et des éducateurs refusant d’être remis en cause.
Enseignant et psychohistorien, Marc-André Cotton connaît bien les États-Unis où il a vécu. Il analyse minutieusement les origines sous-jacentes à la dynamique politique actuelle dans laquelle les Américains, percevant le monde entier comme une menace, créent les conditions de leur propre déclin. (lire plus)
PRÉHISTOIRE DE LA VIOLENCE ET DE LA GUERRE
Marylène Patou-Mathis, Odile Jacob, 2013. (commander ce livre)
Marylène Patou-Mathis a entrepris de remonter aux origines de la violence et de la guerre pour savoir si l’homme, avant qu’il ne devienne un être civilisé, était par sa nature, un être violent et cruel. Or, ce qui ressort de son étude très savante, c’est que « la prétendue sauvagerie des Préhistoriques n’est qu’un mythe forgé au cours de la seconde moitié du XIXe et au début du XXe siècle ».
Avant les débuts du néolithique, c’est-à-dire au cours des 200 000 ans d’existence de l’homo sapiens, et des deux millions d’années si on remonte à l’homo erectus, notre ancêtre, les marques de blessures consécutives à un acte de violence sur des ossements humains sont extrêmement rares : un peu moins d’une douzaine, et encore plus rares celles qui ont été la cause de la mort du sujet. Quant à la violence collective, autrement dit la guerre, ce n’est qu’à la fin du Paléolithique entre 13 140 et 14 340 avant le présent que la preuve la plus convaincante d’un conflit meurtrier entre deux communautés a été retrouvée à la frontière nord du Soudan, sur la rive droite du Nil. Cinquante-neuf squelettes portant des marques de blessures provoquées par des armes.
En Europe, les conflits semblent plus tardifs. Seuls quelques sites, datés entre 12 000 et 11 000 ans avant le présent, ont livré des squelettes humains avec une ou des pointes d’armes de jet fichés dans le corps. Quant au cannibalisme chez l’Homo sapiens, sa plus ancienne trace remonte à 60 000 ans, sans qu’on puisse savoir s’il ne s’agissait pas d’un rite funéraire consistant à consommer les corps des ancêtres pour assurer en quelque sorte leur survie. (Dans les sociétés où se pratique ce rite, une des pires menaces qu’on puisse faire à quelqu’un est de lui dire : « Quand tu mourras, je ne mangerai pas tes cendres ! ». (lire plus)
PEPS - LE PREMIER MAGAZINE DE LA PARENTALITÉ POSITIVE
Sous la direction de Catherine DUMONTEIL-KREMER, 2012-2022. (accéder au site de PEPS)
Fondé par Catherine Dumonteil-Kremer, le premier magazine de la parentalité positive a été animé par une équipe de parents désireux d’établir avec leurs enfants une relation bienveillante. Il existe plusieurs définitions de la parentalité positive, voici celle de PEPS :
« Une parentalité centrée sur la joie de vivre, le plaisir d’être ensemble, les besoins de chacun, le soutien sur le chemin de soi. Cette forme de parentalité demande de la vigilance, un travail de prise de conscience de nos blessures d’enfant pour éviter ainsi toute violence physique et psychologique, même considérée comme légère. Ce qui signifie entre autres : sans coups, menaces, punitions, sanctions, isolement ou immobilisation, etc. Le concept de parentalité positive est en évolution permanente, il dépend de prises de conscience qui se font de plus en plus claires, et demandera sûrement des précisions supplémentaires à l’avenir. »
Désormais disponible en téléchargement sur le site de l’éditeur, ce trimestriel de 68 pages vous aidera au quotidien à accompagner petits et grands avec bienveillance. Vous y trouverez des astuces, des idées, des infos, des expériences pour aider enfants et parents à devenir eux-mêmes. Une véritable source d’énergie pour vivre une vie de famille épanouissante, créative, riche et stimulante.
Chaque trimestre, Regard conscient a publié une chronique dans PEPS, dont vous trouverez la liste dans notre rubrique Revue PEPS. (lire plus).
THE JOURNAL OF PSYCHOHISTORY
Susan Hein (directrice de publication) et David Lotto (éditeur). (accéder au site du jop)
Fondé par Lloyd deMause en 1976, The Journal of Psychohistory donne une nouvelle lecture psychologique des événements mondiaux, passés et présents. Ce trimestriel uniquement disponible en anglais cherche à mettre au jour les connexions intimes qui existente entre les vécus émotionnels des personnes et leurs comportements sociaux et politiques.
Décrit par Alice Miller comme étant « le premier périodique qui ne minimise pas les réalités de l’enfance », The Journal of Psychohistory offre à ses lecteurs, depuis quelque cinquante ans, une compréhension inédite des causes cachées des dynamiques collectives, encore systématiquement ignorées.
Il contient des articles approfondis sur des thèmes comme :
The Journal of Psychohistory a publié In Switzerland: Childrearing Aimed at National Consent à l’automne 2008, Poisonous Pedagogy: the Contentious Drift of Psychology au printemps 2013, et Sacrifice the Bush Way: From Self to Others à l’été 2016, trois articles de Regard conscient.
NOTRE CORPS NE MENT JAMAIS
Alice Miller, Flammarion, 2004. (commander ce livre)
Pour la plupart d’entre nous, l’enfance fut une dictature : celle que firent régner nos parents sur l’expression de notre conscience spontanée d’enfants. Et pourtant, qui ne relativise pas cette tyrannie, pour préserver l’image d’un passé idéalisé permettant de refouler l’effroyable souffrance qui en résulta ? Dans Notre corps ne ment jamais, Alice Miller revient sur le tribut que nous payons chaque jour à ce mensonge, par soumission à l’injonction destructrice d’honorer les bourreaux de notre enfance, le Quatrième Commandement du décalogue. À travers les biographies de plusieurs écrivains, elle montre d’abord comment ces artistes ont déjoué leurs souffrances d’enfants par la littérature et sacrifié leur santé, plutôt que de mettre en cause leurs éducateurs.
La correspondance d’Anton Tchekhov, par exemple, atteste de son attitude bienveillante à l’égard de son père, ancien serf et alcoolique. Mais, dans son récit Le Père, que Tchekhov a complètement dissocié de sa vie consciente, il décrit un ivrogne qui vit aux crochets de ses fils et se vante de leurs succès. Comme son frère Nikolaï, Anton mourut jeune de tuberculose, faute d’avoir pu exprimer la moindre rancœur pour les raclées que le père leur avait infligées presque quotidiennement. Marcel Proust, autre exemple, manifestait par de l’asthme l’étouffement que lui occasionnaient les exigences bourgeoises de sa mère, à laquelle il écrivit un jour : « Je préfère avoir des crises et te plaire que te déplaire et n’en point avoir. » À travers sa célèbre anecdote de la madeleine, il idéalisa l’un des rares moments de son enfance où elle le prit dans ses bras sans lui faire de reproches. Il mourut de suffocation parce qu’il ne pouvait mettre en doute la « bienveillance » parentale.
Dans la seconde partie de son livre, Alice Miller présente les récits de personnes aujourd’hui décidées à se délivrer de la dictature du Quatrième Commandement. Celles-ci font face à l’attachement inconscient que nous avons tous pour nos parents maltraitants, un mécanisme de refoulement qui nous aveugle sur la réalité de notre enfance et nous légitime de transférer sur notre entourage des exigences issues de nos souffrances. En effet, contrairement à ce que la morale commande, « l’amour » que nous ressentons pour nos parents abusifs est un mélange d’attentes, d’illusions et d’obéissance face à la terreur. « Ce type de dépendance nourrit la haine, qui, pour être refoulée, n’en demeure pas moins active, explique l’autrice, et pousse à des agressions contre des innocents. » Ainsi, la volonté non consciente de conserver une image parentale idéale conduit-elle à justifier l’utilisation dévastatrice de nos enfants dans le rejouement de nos souffrances non résolues.
Au fil de mon cheminement thérapeutique, Je réalise combien il est difficile de se reconnaître en tant qu’acteur adulte de cette tyrannie. Sous l’emprise du rejouement, je dicte à l’autre mes sentiments refoulés, par l’imposition d’une répression qui est celle que j’inflige à l’expression de ma propre souffrance. Dans ces circonstances, il n’y a pas de place en moi pour l’écoute et le partage d’être à être, mais seulement la reproduction du mode de refoulement que j’ai intériorisé sous la terreur parentale. J’y vois aujourd’hui l’essence même de la dictature.
M. Co.
Alice Miller, psychothérapeute, est l’autrice de nombreux livres parmi lesquels Le Drame de l’enfant doué (PUF, 1983), C’est pour ton bien (Aubier, 1984), L’Enfant sous terreur (Aubier, 1986), Chemins de vie (Flammarion, 1998) et plus récemment Libres de savoir, ouvrir les yeux sur notre propre histoire (Flammarion, 2001).
CIRCONCISION, LE COMPLOT DU SILENCE
Sami A. Aldeeb Abu-Sahlied, L’Harmattan, 2003. (commander ce livre)
Cet ouvrage présente le débat religieux, médical, social et juridique chez les Juifs, les Chrétiens et les Musulmans autour de la circoncision masculine et féminine.
Si la circoncision féminine fait l’objet de campagnes nationales et internationales visant à l’interdire, la circoncision masculine est acceptée et rares sont ceux qui osent la critiquer. On estime, à tort, qu’elle est moins grave que la circoncision féminine, voire bénéfique pour la santé.
L’auteur dénonce ce mythe entretenu par les Nations Unies et l’Organisation Mondiale de la Santé. Il démontre que la distinction entre la circoncision masculine et féminine est illusoire, toutes deux étant une violation flagrante de l’intégrité physique que rien ne justifie. Cette distinction est la raison principale de l’échec de la campagne contre la circoncision féminine. On ne peut garantir le droit à l’intégrité physique de la fille si on nie ce droit à son frère.
Sami A. Aldeeb Sahlied, chrétien d’origine arabe, est licencié et docteur en droit de l’Université de Fribourg et responsable du droit arabe et musulman à l’Institut suisse de droit comparé à Lausanne. (voir son site internet)
L’auteur a publié chez le même éditeur (2001) un autre ouvrage plus volumineux, destiné aux chercheurs : Circoncision masculine, circoncision féminine, débat religieux, médical, social et juridique, avec une préface de Me Linda Weil-Curiel.
Lire également Traumatisme de la circoncision.
ÉLEVER SON ENFANT AUTREMENT, MANUEL POUR UNE PARENTALITÉ POSITIVE
Catherine Dumonteil-Kremer, La Plage, 2003, 2020. (commander ce livre)
De l’haptonomie à l’accouchement « comme à la maison », du chant prénatal aux jeux coopératifs, Catherine Dumonteil-Kremer donne des pistes pour aider les parents à faire des choix éducatifs cohérents et respectueux de l’enfant.
L’autrice s’appuie sur des articles de spécialistes, mais aussi sur des témoignages de parents « experts » en leur domaine qui ont eu la générosité de partager leur savoir-faire : fabrication d’un porte-bébé ou de couches lavables, allaitement du bambin, techniques non-violentes de résolution des conflits…
Elle aborde les petites activités du quotidien (celles qui font les souvenirs merveilleux) tout comme les grands bouleversements, pour nous aider à acquérir ce que Michel Odent appelle l’art de « parenter ».
Catherine Dumonteil-Kremer est consultante familiale, formatrice aux techniques de communication interpersonnelles, enseignante, éducatrice Montessori et animatrice en chant prénatal et familial. (VOIR LE SITE DE LA MAISON DE L'ENFANT)
Le livre publie aussi Punir au nom d’Œdipe, un article de Regard conscient.
ŒDIPE ET LAÏOS : DIALOGUE SUR L’ORIGINE DE LA VIOLENCE
Olivier Maurel et Michel Pouquet, L’Harmattan, 2003. (commander ce livre)
Œdipe ou Laïos ? Qui est responsable de la violence humaine ? Œdipe, le fils ou Laïos, le père ? Ou les deux à la fois ?
La violence prend-elle sa source dans les pulsions des enfants comme l’affirme la psychanalyse, ou dans les traumatismes subis par l’enfant, notamment dans la violence éducative qui lui est infligée « pour son bien » ? Ou dans les unes et les autres ?
Telle est la question fondamentale autour de laquelle tourne ce dialogue entre un psychanalyste et un professeur de lettres, auteur d’ouvrages sur la violence, dont un sur la violence éducative.
Sans nier les autres causes sociales, politiques ou idéologiques de la violence, les auteurs de ce dialogue épistolaire sans concessions sont toutefois d’accord sur un point : c’est dans l’homme qu’il faut chercher la source principale de la violence, qu’elle soit innée ou qu’elle soit injectée par la violence éducative pratiquée par les adultes.
MÉDECINE, RELIGION ET PEUR, L’INFLUENCE CACHÉE DES CROYANCES
Olivier Clerc, Jouvence, 1999. (commander ce livre)
La médecine est devenue la religion du 20e siècle. Depuis Pasteur, les croyances et pratiques du christianisme se sont transposées dans le domaine médical : le médecin a pris la place du prêtre ; la recherche de la santé remplace la quête du salut ; l’espoir de l’immortalité (par clonage, manipulations génétiques, etc.) l’emporte sur l’attente de la vie éternelle ; la vaccination joue le même rôle initiatique que le baptême et un hypothétique vaccin universel sauvera demain l’humanité de toutes les maladies, comme le Sauveur a racheté tous les péchés du monde. Le pouvoir médical est aujourd’hui allié à l’État, comme l’était hier l’Église. Les « charlatans » sont poursuivis comme les « hérétiques » d’autrerois, et le dogmatisme prévaut sur l’ouverture à des théories « pas catholiques ». Un même esprit de déresponsabilisation caractérise le discours médical actuel et les sermons du passé. L’homme est aujourd’hui aliéné de son corps comme hier de son âme. Il continue d’être manipulé par la peur et par des espoirs infantiles.
Une prise de conscience de la façon dont les croyances religieuses et leurs peurs inflencent subrepticement la médecine est indispensable pour s’acheminer vers la responsabilisation.
ESSAIS SUR LE MIMÉTISME
Olivier Maurel, L’Harmattan, 2002. (commander ce livre)
Dans cet ouvrage, Olivier Maurel, professeur de lettres et auteur de plusieurs études sur la violence et la non-violence, analyse sept œuvres classiques et un film contemporain sous l’angle de la violence mimétique chère à René Girard. Pour ce dernier, l’imitation spontanée du désir de l’autre rend les relations humaines dangereusement conflictuelles. Les rivalités qui découlent de cette mimesis culminent avec le meurtre collectif d’une victime émissaire, dont le sacrifice a la propriété d’éviter la dissolution du groupe. Selon Girard, cette terrifiante expérience serait à l’origine des mythes antiques dans lesquels la victime est divinisée et le meurtre fondateur dissimulé.
Lorsqu’on les étudie sous cet angle, nombre d’œuvres littéraires se révèlent être animées par la dynamique du mimétisme. Cela ne devrait pas étonner si l’on songe que l’art du récit dramatique est inspiré par les grands mythes et par la volonté d’exprimer des vérités humaines fondamentales. Olivier Maurel passe ainsi en revue plusieurs tragédies — en particulier le Roméo et Juliette de Shakespeare — dans lesquelles l’amour-passion apparaît dicté par une rivalité mimétique plutôt que par un romantique coup de foudre. Téléguidés par des forces environnantes, les deux amants succombent en fait à la violence des clans rivaux qui se réconcilient d’ailleurs sur leur tombeau.
Selon Girard, la tragédie vise toujours à démasquer partiellement la crise sacrificielle camouflée par les mythes antiques. Mais des auteurs plus récents — notamment les philosophes du XVIIIe — ont poursuivi cette œuvre de démythification à leur manière. Ainsi, dans le Candide de Voltaire, trouve-t-on un parfait héros mimétique « élevé à ne jamais juger de rien par lui-même ». Dans un étrange déferlement de violence contagieuse, qui ressemble à s’y méprendre à la crise mimétique formulée par Girard, le récit chamboule toute valeur morale et fait périr les plus nobles âmes contre toute justice. C’est à l’issue du roman, lorsque ses richesses lui permettraient de devenir roi, que Candide comprend l’inanité de son ambition et qu’il renonce au désir mimétique.
Dans L’Éducation sentimentale de Flaubert, Olivier Maurel analyse l’un des plus grands romanciers du mimétisme, qui semble s’être appliqué à le détecter partout et sous toutes ses formes. Dans Le Moulin de Pologne de Giono, il aborde les fondements de la persécution collective. Mais c’est dans un scénario contemporain, le Zelig de Woody Allen, que Maurel voit la compréhension la plus aboutie du désir mimétique. Considéré comme l’un des films les plus énigmatiques du réalisateur américain, Zelig met en scène un petit personnage doté du pouvoir de se métamorphoser en un clin d’œil en celui qu’il côtoie. Il est bientôt considéré comme un cas pathologique et hospitalisé.
La particularité du scénario de Woody Allen est de situer l’origine de la pathologie de son personnage dans l’enfance : Léonard Zelig n’a pas été aimé par ses parents et c’est cette souffrance qui le pousse à se métamorphoser. Seuls l’amour et la sensibilité de sa thérapeute Eudora Flechter lui permettront finalement de sortir de sa névrose pour se découvrir enfin. Allen dénonce ainsi plusieurs aspects du mimétisme contemporain, dont le culte du conformisme culturel n’est pas le moins dangereux. Mais son originalité est sans doute de suggérer que celui qui n’a pas été reconnu et aimé dans son enfance cherche partout cet amour qui lui a fait défaut.
Quant à Olivier Maurel, il propose judicieusement de modifier la théorie du mimétisme à la lumière des travaux de la psychothérapeute Alice Miller. Rappelons que celle-ci étudie depuis plus de vingt ans les conséquences que l’éducation reçue dans la petite enfance peut avoir sur l’être devenu adulte. Ainsi, pour Miller, la violence mimétique n’a pas de prise sur l’enfant qui a été aimé et respecté. Un enfant habitué dès son plus jeune âge à subir la violence des adultes aura tendance à considérer cette dernière comme normale. Pour lui, la violence subie engendrera vraisemblablement une violence en retour ou un comportement de soumission à l’autorité. Par contre, l’enfant respecté percevra la situation conflictuelle avec sa sensibilité et son intelligence et pourra plus facilement choisir une réponse adaptée au présent.
Soulignons également à l’intention des professeurs de lettres que l’ouvrage d’Olivier Maurel contient en annexe une intéressante « grille de lecture » pour l’étude du mimétisme dans les œuvres littéraires.
MCo
UNE ENFANCE DANS LE JURA PENDANT LA SECONDE GUERRE
Marc-André Cotton, manuscrit inédit, 2002. (accéder au manuscrit)
Lorsque je démarrai la présente recherche, mon intention était simplement de découvrir l’enfance de Liliane et Maurice, passée dans le Jura, une région que je connais maintenant depuis quelques années. Comme je terminais un cycle de formation en psychohistoire, auprès de l’Institute for Psychohistory de New York, j’imaginais clore ces études par une interview.
Je découvris peu à peu que le vécu de Liliane et Maurice me touchait plus particulièrement. Bien qu’étant de la génération de mes parents, ils m’évoquaient mes grand-parents maternels qui, comme eux, avaient des origines paysannes. Leur mode de vie me rappelait les fermes de Haute-Savoie que je côtoyais durant les vacances de mon enfance. Ils me parlaient de la France dont mon grand-père paternel était originaire.
À travers leur récit, je réalisai peu à peu l’histoire de cette région frontalière de l’Ain, si proche de la Suisse où j’avais grandi. J’eus le désir d’approfondir le vécu des enfants du Jura par d’autres témoignages existants. Au fil des lectures, m’apparut l’importance qu’avaient eue les traumatismes de guerre dans ce qu’est aujourd’hui l’inconscient collectif français. Par contraste, je saisissais mieux l’incompréhension réciproque qui sépare la Suisse — préservée des horreurs de la guerre — de ses proches voisins et commençai à réaliser la profondeur de nos vécus occultés.
Par le présent essai, je cherche à mettre au jour la force des mécanismes inconscients qui nous poussent à remettre en scène d’anciennes souffrances. Pour moi, cette dynamique a un sens qui est celui d’une libération de l’homme, et la place des enfants est déterminante dans ce processus. Ce sont eux qui, de tous temps et dans toutes les familles, ont confronté leur amour et leur conscience innés au vécu refoulé des adultes, dans l’espoir d’une reconnaissance de cet amour et de cette conscience. Devenus adultes à leur tour, ce sont eux qui — dans la souffrance de n’avoir pas été reconnus en cela par leurs parents — infligent leurs traumatismes à la génération suivante, en toute légitimité.
Ma reconnaissance va à Liliane et Maurice pour avoir accepté de partager leurs souvenirs, et ma gratitude à Sylvie pour son amour et son indispensable accompagnement.
Marc-André Cotton (août 2002)
REVUE REGARD CONSCIENT
Sous la direction de Sylvie Vermeulen, 2002-2007. (Accéder aux sommaires)
La revue électronique Regard conscient est dédiée à la mise au jour des souffrances refoulées et de leurs mises en actes sur les différentes scènes de la vie. Vingt-quatre numéros de cette lettre électronique de huit pages ont été édités entre avril 2002 et janvier 2007. Tous les numéros parus et leurs éditoriaux peuvent être téléchargés sur la page qui lui est dédiée.
THE EMOTIONAL LIFE OF NATIONS
Lloyd deMause, Other Press, 2002. (commander ce livre)
The Emotional Life of Nations (la Vie émotionnelle des nations) décrit en quoi et comment l’évolution des pratiques éducatives constituent le moteur principal des changements historiques. De l’infanticide pratiqué dans l’Antiquité à la relation d’aide qui commence à émerger au cours du XXème siècle dans les pays occidentaux, il démontre que le rapport à l’enfant détermine pour chaque époque le contexte émotionnel des événements historiques, dans lesquels le cauchemar de l’enfance est remis en scène à travers les guerres et les violences sociales.
« Le but de ce livre, écrit Lloyd deMause, est de montrer que l’origine de la violence humaine tient dans l’holocauste vécu par les enfants à travers l’histoire, au cours de laquelle des milliards d’êtres humains innocents ont été couramment assassinés, incarcérés, affamés, violés, mutilés, battus et torturés par leurs parents et autres gardiens. Devenus des adultes vindicatifs, mutilés sur le plan émotionnel – c’est-à-dire de véritables bombes à retardement – ils rejouent périodiquement leurs traumatismes précoces au cours de rites sacrificiels qu’on nomme les guerres. »
L’ouvrage de Lloyd deMause, non traduit en français, décrit l’histoire à travers la transformation du rapport à l’enfant, qui produit de nouvelles personnalités intégrant progressivement des facettes d’elles-mêmes jusqu’alors fragmentées. Il constitue la première théorie unitaire de l’évolution conjointe de la psyché et de la société humaine, fournie par cette discipline récente qu’est la psychohistoire. Un travail considérable d’une importance capitale.
MCo
Pour un extrait de cet ouvrage, lire La guerre du Golfe, une maladie mentale.
LA FESSÉE, QUESTIONS SUR LA VIOLENCE ÉDUCATIVE
Olivier Maurel, La Plage, 2001, 2004, 2015. (commander ce livre)
Beaucoup de maux d’enfants et d’adultes (dépression, délinquance, tendance suicidaire, etc.) tiennent à la manière dont ceux-ci ont été traités dès leur plus tendre enfance, au moment où leur cerveau se formait. Loin de préparer l’enfant à affronter les duretés de la vie, les châtiments corporels perpétuent au contraire le cycle de la violence, caractérisé par le besoin inconscient de reproduire la violence subie.
Professeur de lettres retraité, Olivier Morel a toujours été préoccupé par l’origine de la violence humaine. L’idée qu’un enfant est profondément marqué par les châtiments qu’exercent sur lui les êtres qu’il aime le plus a modifié fondamentalement sa vision du monde. Il explique comment l’autoritarisme familial a eu une influence politique majeure sur les conflits et les totalitarismes du XXème siècle. Quand l’enfant est frappé, après la première surprise douloureuse, il intègre la violence à son mode de relation et la considère comme normale, ce qui ne peut se faire qu’aux dépens des autres et de lui-même, car sa sensibilité s’endurcit.
Pour Alice Miller, qui préface l’ouvrage, « ce livre est un cadeau pour les millions de jeunes qui n’ont pas encore d’enfants. Un cadeau aussi et surtout pour tous les enfants à naître dont les parents auront eu la chance de le lire ». L’auteur est également à l’origine du Manifeste contre la violence éducative.
LIBRES DE SAVOIR, OUVRIR LES YEUX SUR NOTRE PROPRE HISTOIRE
Alice Miller, Flammarion, 2001. (commander ce livre)
Souvent négligée par les discours officiels (ceux de l’Église ou du corps médical, par exemple), la violence éducative est généralement refoulée, en particulier par ceux qui en ont été les victimes. Comment l’adulte pourrait-il laisser libre cours à la parole curative lorsque, pour préserver ses proches, il dissimule ou nie les violences physiques, mais aussi verbales, qui lui ont été faites ? À la lumière de témoignages qui lui sont confiés, Alice Miller retrace l’itinéraire d’hommes et de femmes qui ont pu surmonter les traumatismes de leur enfance, en prenant conscience des méfaits de l’éducation traditionnelle qu’ils ont reçue.
Alice Miller, psychothérapeute, est l’autrice de nombreux livres parmi lesquels Le Drame de l’enfant doué (PUF, 1983), C’est pour ton bien (Aubier, 1984), L’Enfant sous terreur (Aubier, 1986) et plus récemment Chemins de vie (Flammarion, 1998). (Lire sa bibliographie)
DE MÉMOIRE DE FOETUS, LORSQUE L’HÉRITAGE FAMILIAL S’INSCRIT DANS NOS CELLULES
Edmée Gaubert, Le Souffle d’Or, 2001. (commander ce livre)
Certaines émotions enfouies ne trouvent aucune explication dans la période postnatale, car leur origine remonte aux mystères de la vie intra-utérine durant laquelle le fœtus « capte » littéralement les émotions de sa mère. Il perçoit les moindres vibrations du vécu de ses parents et ces ressentis, qui ne lui appartiennent pas, marqueront profondément sa vie d’adulte.
L’auteure met en scène les mémoires cellulaires d’ovules et de spermatozoïdes dans lesquelles chacun peut se retrouver. Elle aborde les situations graves avec délicatesse et humour, dans une perspective de prévention et de guérison. Un livre pour mieux comprendre l’influence de notre héritage familial, et prendre soin de nos enfants à naître.
LE CORPS SE SOUVIENT, COMPRENDRE ET GUÉRIR LA MALADIE EN REVIVANT SA SOUFFRANCE
Arthur Janov, éditions du Rocher, 1997. (commander ce livre)
Cet ouvrage dévoile les forces de la mémoire préverbale - ou mémoire cellulaire - et décrit ses effets à long terme, sur le corps et les émotions des êtres humains. En pratiquant la thérapie primale, Janov a compris que de remarquables possibilités de guérison apparaissent lorsqu’on permet aux patients de « re-sentir » les affects de son passé refoulé. Dans Le Corps se souvient, l’auteur expose ses recherches et, grâce à de nombreux exemples, montre à quel point le fait de revivre certaines périodes douloureuses de la prime enfance permet de s’en libérer définitivement.
Arthur Janov est le fondateur du Primal Center à Venice (Califormie). Il a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels Le Cri primal (Flammarion, 1978), Empreinte (Robert Laffont, 1983) et La Biologie de l’amour (éditions du Rocher, 2001).
ÉMOTION DE CENSURE 1 (BD)
Michel Durand, Pictoris Studios, 1999. (commander ce livre)
Après de longues études éprouvantes, périlleuses, et moult courts-circuits, l’auteur-dessinateur Michel Durand dévoile, dans ce premier tome — « Motion No 1 » — le fruit de douloureuses découvertes. L’homme : 70% d’eau, 30% de muscles, émotions : 0%. Cet album rappelle, non sans un humour au vitriol, ce danger bien réel qui guette la gent masculine et nombre de femmes qui veulent faire « comme les hommes ».
En douze portraits exceptionnels, l’auteur invite ses lecteurs à pénétrer sa propre sensibilité enfouie et à faire reculer les frontières de son propre refoulement. Une bande dessinée qui parvient à restituer magistralement les implications relationnelle et humaine d’une cruauté très ordinaire.